Trois jardins se succèdent. Jardin de fleurs aux tons pastel, ou dominent le blanc, le rose et le bleu, (à voir de préférence de mai à Juillet), Jardin potager où l’on retrouve légumes usuels, plantes médicinales et fruits, enfin Jardin de méditation au versant sud du réfectoire des moines dans un enclos isolé cerné d’hydrangeas. On y verra de nombreux rosiers et des arbres fruitiers qui profitent de cette exposition méridionale. L' »association des amis de l’Abbaye de Longues et de ses jardins » prévoit d’y développer un jardin des simples et 14 ruches ont été installées en 2019 en haut du verger qui jouxte le jardin.

C’est de ce jardin que l’on pourra pénétrer dans le bâtiment connu sous le nom de « Réfectoire des moines » – plus vraisemblablement ancien palais abbatial – où sont exposés les plates-tombes des Seigneurs d’Argouges retrouvées dans le transept de l’église ainsi qu’une exceptionnelle collection de carreaux vernissés des XIII et XIVème siècles provenant de la chapelle de l’abbaye et fabriqués dans les ateliers du Molay-Littry.

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Historique

Aucun document, aucun plan, ne permettent de nos jours de connaître ni la localisation dans l’enclos monastique, ni le dessin des jardins de l’abbaye de Longues au temps des moines. Tout au plus ce qu’on peut en dire aujourd’hui c’est qu’ils n’étaient certainement pas à l’endroit où ils se trouvent actuellement.
Leur situation actuelle au flanc sud de la nef de l’église correspond en effet à différentes salles de la clôture, pavées ou en terre battue, telles certainement, la salle capitulaire dont il persiste deux fenêtres gothiques, ouverte sur l’aile orientale du cloître, et peut-être le chauffoir ainsi que la salle de travail des moines si on se rapporte au plan habituel des abbayes. Sur le plan de masse de 1773 il existe un espace clos entre le flanc sud de la nef de l’église et la salle capitulaire où sont dessinés cinq carrés d’herbe : la tradition en ferait le cimetière des moines.
Les destructions de l’abbaye contemporaines du XIXe siècle, période durant laquelle celle-ci a été transformée en exploitation agricole, ont ménagé un espace situé entre l’aile orientale du cloître et un mur limitant le verger. C’est à cet endroit qu’a été créé le jardin actuel.
La famille Dewey, famille américaine à qui l’on doit les premières restaurations de l’abbaye à partir de 1932, fit dessiner un plan de jardin par un cabinet d’architectes de Chicago – Holabird et Root – inspiré du jardin de George Washington à Mount Vernon. Ce plan qu’on a retrouvé correspondait aux moyens financiers – et au goût – de cette famille américaine.
Aujourd’hui ces jardins veulent à la fois évoquer la modestie des jardins monastiques médiévaux, répondre aux besoins des habitants actuels de l’abbaye et permettre la circulation des promeneurs, tout en limitant le travail de ceux qui en ont la charge. C’est la raison pour laquelle on a voulu ces dernières années, tout en privilégiant la conservation des vestiges architecturaux, créer une succession de chambres de verdure évoquant à la fois la simplicité et l’isolement monastique. Ainsi se succèdent un jardin de fleurs au milieu de buis aux tracés réguliers où l’on retrouve les tons pastels associant le blanc, le rose et le bleu ; un jardin potager affecté aux cultures vivrières, lui-même ponctué de bouquets fleuris, s’inclinant en pente vers le vivier ; enfin au flanc sud du « réfectoire des moines » un jardin de méditation, ancien jardin de l’abbé cerné d’hydrangea.